"Un voyant prodigieux : Alexis Didier (1826-1866)"

Bertrand MEHEUST

Ed. Les Empêcheurs de penser en rond

février 2003

4ème de couverture :

En 1842, Alexis Didier, à peine âgé de 16 ans, commence à stupéfier ses contemporains par se dons de clairvoyant magnétique : on vient déjà de Londres pour consulter le jeune prodige. Il concentre sur sa personne tous les dons que l'on attribue aux somnambules magnétiques : diagnostic médical, perception des pensées d'autrui, vision à distance ou à travers des corps opaques, lecture dans des livres fermés, perception épigastrique, etc. Sa renommée se répand dans les salons de l'aristocratie. Pendant quinze ans, il va ainsi régulièrement s'efforcer de faire la preuve de ses dons présumés, déclenchant polémiques et fascination. Alexis est une sorte de héros balzacien. Il incarne une figure nouvelle : celle du "héros magnétique". Il se croit investi d'une mission et veut prouver par des moyens expérimentaux l'immortalité de l'âme. Il se dépense tant dans cette tâche qu'il y ruine sa santé fragile, se retirant à l'âge de 30 ans. Paradoxalement, le plus célèbre des voyants du XIXème siècle n'avait jamais fait l'objet d'une étude approfondie, malgré la vogue actuelle d'ouvrages sur la voyance. Ce livre propose une nouvelle manière de comprendre et de rendre compte des phénomènes magnétiques et de voyances qui intriguent tant le public.

 

L'ouvrage s'articule sur 3 parties :

- La saga d'Alexis racontée
Portraits
La vie publique d'Alexis
Le retrait d'Alexis

- La sage commentée
Alexis éclairé par l'histoire
Alexis éclairé par son temps
Alexis éclairé par la littérature
Analyses complémentaires

- La clairvoyance d'Alexis passée au crible
Discussions préalables
Questions posées au dossier
Les processus de la clairvoyance alexienne analysés pour eux-mêmes

- Epilogue : Les enjeux de la divination

 

 

 

 

 

 

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  Voici un extrait de l'épilogue : "Contrairement à ce que les scientistes aimeraient penser, le dossier de la métapsychique, ce n'est pas (que) de la confiture de framboise. Postuler la métagnomie serait un acte purement gratuit si jamais, de mémoire d'homme, un fait de métacommunication n'avait été allégué ; mais on doute que, dans de telles conditions, ce postulat ait été tout simplement impossible. Mais, la réalité est bien différente : non seulement comme on le sait, la métagnomie a été intégrée à l'expérience immémoriale de l'humanité ; non seulement notre société est la première, et seulement depuis trois siècles, à penser pouvoir la nier ; mais encore, au sein même de cette culture qui la nie, il s'est trouvé des intellectuels pour réunir un volumineux dossier attestant sa réalité, et un courant de pensée pour l'affirmer. Le cas d'Alexis n'est qu'un des sommets émergés de ce contient englouti, et je n'ai rien fait d'autre, en l'instruisant, qu'ajouter un chapitre de plus à cette longue histoire. (...) On peut donc tenir pour assuré qu'aujourd'hui les philosophes ont à leur disposition une base empirique suffisamment solide pour examiner, sans sauter dans la confiture de framboises, les "conséquences logiques" de la lucidité.