Compte-rendu de livre, Psitt ! n°26,
mai 1984, p.32
Par Pascal Michel
Cahier Confrontation, n°10, automne 1983,
«
Sommaire :
- La
télépathie en analyse, E. Hitschmann
- Les
éléments extrasensoriels dans l’interprétation des rêves, W.H. Gillespie.
- L’analyse
d’enfant et la mère, D. Burligham
- Processus
occultes en cours d’analyse, H. Deutsch
- Télépathie
dans un rêve, G. Roheim
- De
la simulation inconsciente, H. Bergson
- Rationalité
du « paranormal », O. Costa de Beauregard
- Empathie,
antipathie et télépathie, R. Major et P. Miller
- « Transmission
de pensée », refoulement et avenir de la psychanalyse chez Freud, D.
Farrell
- Madre-soltera,
C. Talagrand
- Lieux
et génies, M. Montrelay
- La
transmission de pensée : Réel alchimie, T. Mignotte
- L’ange
dans ses rapports à l’enfant-mort et au fantôme, D. Dumas
- L’occulté
de l’occultisme, M. Torok
- La
traduction-conseil, N. Rand
- Un
double au féminin, J. Cournut
- Fantasmagories,
S. Nobécourt Granier
- Télépathie,
J. Derrida
Cet ouvrage est un recueil de
dix-huit articles, dont la quasi-totalité sont des articles psychanalytiques
sur la télépathie. Du point de vue du discours psychanalytique, de nombreux
passages sont intéressants du fait de leur finesse. Du point de vue du discours
parapsychologique, ce recueil n’est qu’un témoin de la position fort discutable
de la psychanalyse par rapport au paranormal.
En effet, comme il est de
tradition depuis Freud dans les milieux psychanalytiques, les divers auteurs ne
prennent pas en compte d’autres phénomènes paranormaux que la télépathie. Or
l’histoire de l’étude du paranormal, depuis plus d’un siècle, montre que non
seulement on ne peut pas séparer la télépathie des autres phénomènes
paranormaux, mais que la télépathie ne trouve sa raison d’être qu’insérée dans
la structure globale du paranormal.
Quelques passages peuvent
cependant attirer l’attention du chercheur, tels ceux, pages 74 et 79, où la
télépathie est décrite comme l’ « irruption » d’un « corps
étranger » qui « s’impose » ou celui, page 223, où Jacques
Derrida donne une nouvelle définition de l’ « événement » qui se
démarque de celle de la « philosophie de grand-papa ».
