Le Mythe : pratiques, récits, théories

Ouvrage collectif

4 volumes publiés aux éditions Anthropos-Economica
Actes d’un colloque transdisciplinaire tenu en novembre 2002 et qui a regroupé théoriciens et praticiens du mythe.

Volume 1
Aux sources de l’expression (sous la direction de Christine Bergé, Michel Boccara, Markos Zafiropoulos)


Volume 2
L’image au cœur (sous la direction de Michel Boccara, Pascale Catala, Markos Zafiropoulos)


Volume 3
Voyance et divination (sous la direction de Bertrand Méheust, Paul-Louis Rabeyron, Markos Zafiropoulos)


Volume 4
Anthropologie et psychanalyse (sous la direction de Michel Boccara, Markos Zafiropoulos)


(Une série de DVDrom est disponible au siège du CNRS (service audiovisuel)).

Auteur(e)s : Christine Bergé, Michel Boccara, Jean Monod, Franca Tamisari, Maud Robart, Philippe Réfabert, Patgricia Attigui, Magali Demanget, Françoise Dumas-Champion, Eric Raulet, Jean-Louis Rougié, Jacques Maître, Sylvain Matton, Pierre Lory, Eric de Rosny, Alain Delrieu, Jean-Philippe Testefort, Pascale Catala, Geroges Bertin, Pierre T. Sawadogo, Elizabeth Pradooura, Patrick Perez, Léon Vandermersh, Jean-Jacques Glassner, Anne Zali, Léon T. Sawadogo, Bertrand Méheust, Paul-Louis Rabeyron , Maud Kristen, Markos Zafiropoulos, Max Kohn, Christine Condamin, Olivier Nicolle, François Sauvagnat, Denis Duclos, Odile Darbelley, Michel Jacquelin, Bernardo Caamal Itza.

Le concept de mythe est un des concepts les plus classiques de l'anthropologie. Mais le voici aujourd'hui un peu figé, campé dans des automatismes qui mettent en danger tant sa définition que son exploration. Récemment, on a même tenté de mettre en doute son existence, ce qui prouve en réalité que l'objet se referme et s'éloigne de notre discipline à force de n'être plus qu'une sorte de théorème qu'on récite.
L'objet de notre colloque est de maintenir le concept ouvert, afin de montrer combien les paradoxes qu'il contient et les problèmes qu'il soulève en font un concept revenant ; il hante les expériences de terrain, sans trouver chaussure à son pied. Les paradoxes et les problèmes qui le rendent vivant sont parfois recouverts par la mise en place d'autres concepts auxquels nous aurons affaire ici : ces concepts (en particulier celui de représentation ou de récit) ne font que recouvrir pudiquement les phénomènes natifs qui sont observés ; soit ils sont inopérants, soit ils faussent les approches de terrain.

Notre tâche essentielle sera donc de distinguer d'une part le produit élaboré par le travail anthropologique (description d'une danse, d'un chant, d'un rituel, d'un récit), la pratique mythique (danse, chant, rituel, récit) qui se déroule devant les yeux de l'observateur, et l'impulsion initiale (le vécu mythique) qui est une expérience-source vers laquelle la pratique mythique tente de remonter, ou qu'il tente de reproduire. Ces distinctions reviennent à repérer des échelles temporelles : la première donnée, brute, initie le temps qui à partir d'elle s'engendre comme une tentative de "reprendre" ce qui a été donné ; la pratique mythique serait alors cet effort de contrôle pour relier l'avant du temps et l'entrée inexorable dans l'Histoire (elle répète, modifie, s'approprie l'événement initial) ; le travail anthropologique réside alors dans l'effort vers la traduction de cette pratique en un texte élaboré qui l'aborde au plus près.

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