R. AMADOU
Revue de Parapsychologie n°3, 1976
Les événements psi, par leurs caractères trans-spatiaux, trans-temporeIs et trans-personnels ne sont pas réductibles à une approche scientifique objective et rationaliste.
La parapsychologie met en
évidence des correspondances, des analogies qu'étudiait jadis
l'occultisme, et dont les poètes et les mystiques ont toujours eu I'intuition.
Ces coincidences significatives nécessitent des états de conscience
particuliers caractérisés par des modes de relation affectifs
ou " empathiques ". Or, la civilisation occidentale, fondée
sur la contrainte objective de la nature, prône une philosophie de la
conscience beaucoup trop simpliste pour espérer jamais rendre compte
des événements psi.
Ceux-ci renvoient en effet à une philosophie de la nature avec sa part
d'intentiolialité, d'imaginaire et d'universalité ou l'homme n'est
jamais seul et où la nature retrouve son être.
L'expectative est donc vitale
: ou le scientisme ne laissera qu'un squelette du psi, ou les parapsychologues
feront éclater le carcan idéologique par lequel les asphyxie la
civilisation contemporaine, en appelant à une véritable contre-culture.
Cette contre-culture suppose une exploration spirituelle. Spirituelle, et non
spirite, le problème de la " vie " après la mort étant
dépassé de par la nature même des événements
psi.
Expérimenter la vie dans son sens le plus profond - le sens affectif
- c'est se convaincre qu'elle n'est ni individuelle, ni limitée par le
temps et l'espace. Il n'y a donc pas d'autre vie : il n'y en a qu'une. La parapsychologie
n'a pas d'autre vocation.
Propos recueillis par François Favre.